Re: [Demcom] [escape_l] (Post) L'accès libre à l'info scientifique, une "lutte sans merci"

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Re: [Demcom] [escape_l] (Post) L'accès libre à l'info scientifique, une "lutte sans merci"

Alain test
C'est en effet une autre  bataille qui est là pour durer . Mais il y a
de bonnes nouvelles . je reçois  sur une autre liste de nos amis indiens
(qui ont beaucoup contribué à ce mouvement de l'accès libre)
le message ci-dessous qui lance le portail openj-gate et réfère aux
travaux  de notre collègue montrèalais Jean Claude Gédon qui était parmi
les premiers militants de ce mouvement depuis l'initiative  de Budapest.
En effet, la déclaration de Berlin  de 2003  
http://www.zim.mpg.de/openaccess-berlin/BerlinDeclaration_wsis_fr.pdf
  a fait suite et mis à jour à l'initiative de Budapest
(2202)http://www.soros.org/openaccess/fr/read.shtml

Alain

> ----- Original Message -----
> *From:* Niranjan <mailto:[hidden email]>
> *To:* [hidden email] <mailto:[hidden email]>
> *Sent:* Saturday, May 20, 2006 12:30 AM
> *Subject:* World's biggest Open Access English Language Journals
> Portal - OPEN J-Gate LAUNCHED
>
> Hi ,
>  
>
> I am delighted to inform that Open J-Gate portal (www.openj-gate.com
> <http://www.openj-gate.com>) produced by Informatics India Ltd.,
> Bangalore, India, was launched by Prof. Jean-Claude Guedon in Feb.
> 2006.   More about OpenJ-Gate:
>
>  *What is Open J-Gate?*
>
> Open J-Gate is an electronic gateway to global journal literature in
> open access domain.   Launched in 2006, Open J-Gate is the
> contribution of Informatics (India) Ltd to promote Open Access
> Initiative.  Open J-Gate provides seamless access to millions of
> journal articles available online. Open J-Gate is also a database of
> journal literature, indexed from 3000+ open access journals, with
> links to full text at Publisher sites. [ Read more…
> <http://openj-gate.com/AboutOpenJgate.asp> ]
>
> *What the Press and media have to say…*
>
> *SPARC Open Access Newsletter, Issue 95
> <http://www.earlham.edu/%7Epeters/fos/newsletter/03-02-06.htm>*
>
>
>
> Top stories from February 2006
>
> *Internet Resource Newsletter, Issue 139
> <http://www.hw.ac.uk/libwww/irn/irn139/irn139.html>*
>
>
>
> Nice Website of the month [April 2006]
>
> *Social Science Information Gateway
> <http://www.sosig.ac.uk/resource?database=SOSIG&query=1142260254-11658>*
>
>
>
> Resource Discovery Network
>
> *Science and Development Network
> <http://www.scidev.net/announcements/index.cfm?fuseaction=readannouncement&itemid=410&language=1>*
>
>
>
> Electronic gateway to global journal literature
>
> Openj-gate portal being free, we would like the service to be
> available and accessible to one and all. In this regard, we need a
> favor from you. We request a link to www.openj-gate.com
> <http://www.openj-gate.com/> be provided from your library website. We
> shall appreciate if you could forward our request to your library. We
> also request suggestions, from you and others in your organization,
> for the improvement and expansion of Open J-Gate.
>
> Tks. & Regds
>
> K S SubbaRao
> Director
> Informatics India Ltd
> 337 Karuna Cmplex
> Sampige Road
> Malleshwaram
> Banaglore 560003
> India
> Tel: +91-80-23464878
> Fax: +91-80-23344598
> www.informindia.co.in
> www.ibidheadlines.com
> www.j-gate.informindia.co.in
>
Valerie Dagrain a écrit :

> Sur son blog, le recteur de l'université de Liège, Bernard Rentier,
> analyse les enjeux de l'accès libre en matière de publications
> scientifiques:
>
> "Il faut que chacun comprenne bien la lutte sans merci que nous avons
> décidé de mener contre des procédés commerciaux inacceptables qui se
> pratiquent à nos dépens et que nous ne pouvons plus tolérer."
>
> Le texte ici:
> http://recteur.blogs.ulg.ac.be/?p=55
> [FL]

>
> *Le paradoxe*
>
> L’accès libre à l’information scientifique est l’un des enjeux les plus
> fondamentaux de la société de l’information telle que la façonnent les
> progrès de la science et des technologies, ainsi que de la communauté
> scientifique globale.
>
> Toutefois, aujourd’hui, le monde de la recherche se trouve dans une
> situation pour le moins paradoxale:
> - La plus grande partie de la recherche scientifique de haut niveau est
> financée par des établissements publics ou philanthropiques.
> - Les chercheurs rendent compte de leurs résultats dans des articles
> qu’ils offrent gratuitement aux journaux scientifiques afin de faire
> connaître leurs travaux, de se faire connaître eux-mêmes et de parfaire
> leur curriculum vitæ. Pour ce faire, ils renoncent explicitement à leurs
> droits d’auteurs et donc à la propriété intellectuelle qui est la leur
> et celle de l’institution où ils travaillent.
> - Ces mêmes auteurs assurent également la qualité des articles publiés
> par d’autres dans ces journaux en lisant et critiquant les articles
> soumis par leurs pairs.
> - Ils achètent, quelquefois à prix d’or, les journaux en question pour y
> lire les articles de leurs pairs.
> - Malgré ce travail énorme de production et d’assurance de qualité, les
> chercheurs ont perdu tout contrôle sur ce processus pourtant si
> intimement lié à leurs intérêts primordiaux, un processus qui ne
> pourrait exister sans eux à aucun niveau (production, contrôle de
> qualité, lecture). Le prix de vente des abonnements à la plupart des
> journaux scientifiques est extrêmement élevé, et ne cesse de grimper
> toujours plus haut, les rendant petit à petit inaccessibles aux
> scientifiques du monde entier.
>
> L’information scientifique se trouve donc devant un fossé financier
> irrationnel, artificiel et de plus en plus infranchissable et devant cet
> extraordinaire paradoxe qui est qu’ils font tout, de la production à la
> consommation, et qu’ils paient à tous les niveaux. Et ils tirent de
> cette arnaque une telle fierté, une telle satisfaction d’ego, qu’ils se
> font piéger avec consentement, paient leurs frais de recherche, paient
> leur frais de publication de plus en plus souvent et de plus en plus
> cher, font le /reviewing/ gratuitement et achètent les revues. En outre,
> de nos jours, on exige d’eux de fournir leurs manuscrits /“camera
> ready”/, dégageant les éditeurs du travail typographique. Les efforts
> que font les institution de recherche pour acheter les revues (2,5
> millions d’euro dans une université comme la nôtre) escamotent aux yeux
> des chercheurs une partie du coût réel de ce paradoxe et contribuent
> sans doute ainsi à la soumission générale, mais le paradoxe est quand
> même bien réel.
>
> *Le paradigme*
>
> Sans prétendre être la panacée, et sans vouloir nuire aux éditeurs
> honnêtes — ceux qui n’ont pas perdu le sens moral et savent se contenter
> d’un profit légitime et raisonnable — le mouvement pour les journaux en
> libre accès et les archives libres offre des approches pratiques qui
> permettent à l’information scientifique d’être librement accessible dans
> le monde entier, en accord avec les conceptions les plus nobles des
> scientifiques.
> Le Libre Accès conduit, dans les pays industrialisés, à des économies
> considérables dont on a un besoin urgent pour maintenir un niveau
> raisonnable au financement de la recherche.
> Le Libre Accès accorde aux pays en voie de développement et en
> transition un accès gratuit à la connaissance scientifique, ce qui
> constitue une condition absolue et fondamentale pour l’établissement
> d’un système éducatif efficace, et pour fournir la base d’un
> développement intellectuel et économique durable. Il aiderait également
> les pays émergents à constituer leurs propres journaux scientifiques.
> Seule l’inertie historique maintient la situation actuelle.
>
> *La guerre est déclarée*
>
> La «Déclaration de Berlin sur le Libre Accès à la Connaissance en
> Sciences exactes, Sciences de la vie, Sciences humaines et sociales»,
> signée le 22 Octobre 2003 par les agences allemandes et françaises de
> recherche est vraiment une étape majeure en faveur du Libre Accès qui a
> véritablement déclenché un changement de paradigme partout dans le
> monde, en ce qui concerne l’édition scientifique. De nombreuses agences
> de recherches dans divers autres pays ont, depuis, signé cette
> déclaration. Il se dessine donc une nouvelle dynamique vers le Libre
> Accès, reconnue dans la déclaration de principe qui dit ceci:
> /«Nous nous efforçons de promouvoir un accès universel, avec égalité des
> chances pour tous aux connaissances scientifiques ainsi que la création
> et la vulgarisation des informations scientifiques et techniques, y
> compris les initiatives favorisant l’accès libre aux publications
> scientifiques»/.
> En fait, il s’agit bien, pour les chercheurs et quel que soit leur
> domaine de recherche, de reprendre en mains un processus qui leur a
> malencontreusement échappé.
>
> Il faut que chacun comprenne bien la lutte sans merci que nous avons
> décidé de mener contre des procédés commerciaux inacceptables qui se
> pratiquent à nos dépens et que nous ne pouvons plus tolérer.
> En allant aussi loin, les “éditeurs prédateurs” ont poussé à bout les
> responsables des bibliothèques et de tous les outils de documentation,
> leur ont donné la rage de réagir violemment et de combattre. Cette
> colère atteint aujourd’hui les chercheurs qui, bien qu’au centre du
> débat, l’ignoraient jusqu’ici largement, puisque rarement au courant de
> la réalité de la flambée des prix par ce processus insidieux de
> dissociation des tâches que je mentionnais plus haut.
> En outre, ils ont permis la démonstration que, plus qu’une solution de
> défense, la publication en accès libre est un véritable progrès
> technique et fonctionnel et qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
>
> La guerre est déclarée. Elle se combattra par beaucoup de moyens, mais
> puisqu’il s’agit d’un Goliath contre une multitude de petits David,
> ceux-ci doivent s’unir et utiliser les avancées technologiques à leur
> disposition pour se battre.
> De toute évidence, la guerre implique un blocus, un boycott complet des
> éditeurs sans scrupules, tant à l’achat, donc la lecture, qu’à la
> production, donc la publication, en passant par l’assurance de qualité
> du produit, donc le /reviewing/. Il faut que les chercheurs comprennent
> bien cela: ce sont eux qui sont pris au piège, pas les bibliothécaires.
> Et ce sont justement eux qui ont les armes, mais il faut qu’ils s’en
> servent !
>
> Alors, commençons aujourd’hui, en bons scientifiques, par analyser
> froidement la situation et examinons les pistes qui s’offrent à nous.
>
> *Qu’est-ce qui importe ?*
>
> L’objectif de la publication est que le chercheur puisse relater ses
> travaux de telle manière que le plus grand nombre possible d’autres
> chercheurs puissent en prendre connaissance. Si l’accès à cette
> publication est peu coûteux, rapide et si la diffusion en est large, le
> chercheur a atteint son véritable but. L’Internet permet un accès
> gratuit, immédiat et universel, il constitue donc le moyen idéal de
> diffuser les informations scientifiques.
>
> Dans la déclaration de l’IFLA (/International Federation of Library
> Associations and Institutions;/ http://www.ifla.org/) sur l’Accès libre
> à la littérature scientifique et à la documentation de recherche, on
> trouve : / L’accès libre garantit l’intégrité du système de
> communication scientifique en assurant que toute recherche et
> connaissance est disponible à perpétuité pour un examen illimité et, si
> nécessaire, pour un développement ou une réfutation./
>
> On peut penser qu’un tel mode de diffusion a déclenché aussitôt un grand
> enthousiasme dans le monde scientifique, mais ce n’est pas encore
> vraiment le cas, bien que les choses évoluent vite.
>
> *Quels sont les freins à la généralisation de ce système ?*
>
> 1. La pérennité de mes publications est-elle assurée ?
> 2. Trouverai-je un journal électronique dans lequel cadreront mes
> recherches ?
> 3. Comment la qualité scientifique du contenu de mes publications
> sera-t-elle contrôlée ?
> 4. Comment assurerai-je un bon niveau de facteur d’impact si je ne
> publie plus dans des revues cotées ?
>
> Les réponses à ces inquiétudes sont simples:
>
> 1. Techniquement, la stabilité des contenus n’est pas plus précaire
> parce qu’elle est électronique. Il ne s’agit que de reproduire
> suffisamment de versions de l’original pour éviter toute perte
> définitive, de transposer les contenus sur de nouveaux supports lorsque
> les standards évoluent et de conserver des tirages papier dans des
> bibliothèques, si l’on croit plus à la pérennité du papier qu’à celle
> des supports électroniques. Beaucoup d’universités, comme la nôtre,
> envisagent d’entreposer une version électronique et une version papier
> des toutes les publications de ses chercheurs.
>
> 2. Les “journaux” électroniques sont aujourd’hui toujours plus nombreux.
> Dans le /Directory of Open Access Journals/, 2235 journaux sont
> répertoriés (une soixantaine il y a quatre ans) et leur table des
> matières et souvent les résumés d’articles sont accessibles. Parmi eux,
> 638 journaux permettent la lecture complète des articles, actuellement,
> 97.820 articles sont disponibles (http://www.doaj.org/
> <http://www.www.doaj.org/>)
>
> 3. Le /peer reviewing/ est lié à la volonté des chercheurs de garantir
> la qualité de leurs publications. On peut aussi bien soumettre à l’avis
> des pairs une publication électronique qu’une publication traditionnelle.
>
> 4. La mesure de l’impact d’un article électronique est bien plus précise
> (l’impact peut être celui de l’article lui-même et non celui de la revue
> qui le publie) et plus immédiate que la mesure d’impact devenue
> classique. Par ailleurs, l’impact véritable, c’est-à-dire le nombre de
> ses lecteurs, est bien plus grand avec ce type de diffusion par internet
> et, partant, les opportunités d’être cité par ses pairs sont beaucoup
> plus grandes. Ainsi, un article publié cette semaine (électroniquement!)
> par Gunther Eysenbach (/“Citation Advantage of Open Access Articles”/)
> expose clairement les atouts de la publication électronique en accès
> libre :
> http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10%2E1371%2Fjournal%2Epbio%2E0040157#AFF1/ 
>
> <http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10%2E1371%2Fjournal%2Epbio%2E0040157#AFF1/>.
>
> La revue édite par ailleurs un commentaire sur cet article :
> http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371/journal.pbio.0040157/ 
>
> <http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371/journal.pbio.0040157/>
>
> Il en ressort que les articles en accès libre sont plus rapidement lus
> et cités, démontrant bien la thèse que nous défendons depuis plusieurs
> années et qui affirme que la publication en libre accès favorise et
> accélère la diffusion des connaissances, le dialogue entre les
> chercheurs et qu’elle devrait donc se généraliser le plus rapidement
> possible.
>
> Pour cela, il importe que les jurys et commissions qui sont appelés à
> juger de la qualité scientifique d’un chercheur ou d’une équipe de
> chercheurs accordent tout le crédit qu’elles méritent à ces publications.
>
> *La recherche universitaire, service public*
>
> Un dernier élément entre en compte : les recherches réalisées avec des
> deniers publics ne doivent-elles pas être rendues accessibles à tous ?
>
> Les Etats Unis d’Amérique viennent de franchir ce pas, par l’adoption du
> /Federal Research Public Access Act/ qui exige de toute agence fédérale
> dont le budget dépasse 100 millions de dollars qu’elle mette en œuvre
> une politique d’accès libre assurant la mise sur Internet de tout
> article résultant d’une recherche subventionnée par cette agence au plus
> tard six mois après sa publication. L’agence doit obtenir de chaque
> chercheur qu’il dépose une version électronique de son article accepté
> pour publication dans un journal revu par des pairs. Elle doit assurer
> la préservation durable du manuscrit sous forme électronique et son
> accès permanent, libre et gratuit pour tous.
> http://cornyn.senate.gov/index.asp?f=record&lid=1&rid=237171/
> <http://cornyn.senate.gov/index.asp?f=record&lid=1&rid=237171/>.
>
> La Communauté européenne se penche actuellement sur l’identification
> d’un moyen d’arriver au même objectif : rendre au public ce qui a été
> obtenu avec des deniers publics.
> http://europa.eu.int/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/06/414/
> <http://europa.eu.int/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/06/414>.
>
> Enfin, quand on considère bien tous les éléments positifs de la
> publication en libre accès (rapidité, efficacité, universalité du
> lectorat potentiel, référence rapide par lien électronique, utilisation
> de techniques inapplicables à la publication sur papier telles que les
> animations, les films, etc; connaissance permanente des documents où nos
> propres travaux sont cités), on comprend que la voie est tracée, que le
> mouvement est irréversible et que désormais, les scientifiques vont se
> tourner vers ce nouveau mode de publication. Un nouveau paradigme est
> né, et avec lui une nouvelle ère de la recherche scientifique.
>
>
>
>
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